Tu veux ou tu veux pas ?
Le consentement des ados dans le cadre de la sexualité, c’est le thème de la nouvelle campagne de l’agence Santé publique France intitulée « Ok, pas OK ».
Un an après #Metoo, la question du consentement dans la sexualité est partout. L’agence Santé publique France a lancé, fin octobre, une campagne de prévention : « OK, pas OK ».
L’objectif ? Favoriser une entrée positive des jeunes dans la sexualité. Car selon Santé publique France 10,7% des jeunes femmes entre 18 et 29 ans estiment que leur première fois a été « acceptée mais pas vraiment souhaitée ».
Le collège national des gynécologues et obstétriciens de France avaient d’ailleurs tiré la sonnette l’alarme en juin dernier pour protéger les enfants et les adolescents de la pornographie en ligne. Les chiffres étaient inquiétants : 21 % des 14 à 24 ans dit regarder de la pornographie au moins une fois par semaine, dont 15 % des 14-17 ans. « Je vois désormais des filles de 15 ans qui posent des questions sur l’éjaculation faciale. Le porno a créé de nouvelles normes sexuelles », s’indignait le Pr Israël Nisand, président du Collège dans les colonnes du Figaro.
Témoignages : la carte de la proximité
La campagne « Ok, pas Ok » est relayée dans les médias et sur le site www.onsexprime.fr. Cinq témoignages de jeunes qui racontent qu’ils ont dit non mais n’ont pas été écouté ; qu’ils ont dit oui alors qu’ils n’en avaient pas vraiment envie… « Ce format a été choisi car nous savons que les adolescents sont extrêmement réceptifs aux témoignages de leurs pairs, explique Lucile Bluzat, chargée d’expertise en marketing social, à l’unité santé sexuelle à Santé publique France. Ces récits leur permettront d’exercer leur esprit critique, de comprendre les enjeux liés au consentement et d’adopter les bons réflexes ». Reste à voir l’impact de cette campagne sur les ados après le raté de la dernière communication sur le port du préservatif.
L’âge médian d’entrée dans la sexualité s’est stabilisé ces dix dernières années : 17,6 ans pour les filles et 17 ans pour les garçons. Leurs rapports sont protégés dans plus de 85% des cas par l’utilisation d’un préservatif.
Source : Baromètre santé 2016.
Source : Communiqué de Presse de l’Agence publique France « Ok pas OK » du 23 octobre 2018
Vanessa Pageot
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