Vrai/faux sur les migraines et le cycle hormonal
8 % des femmes sont migraineuses pendant leur cycle hormonal, on les appelle les migraines cataméniales. Comment se déclenchent-elles ? Existe-t-il des solutions ?
La migraine annonce les règles.
VRAI et FAUX.– La migraine peut se déclencher deux jours avant les menstruations, pendant ou jusqu’à trois jours après. C’est cette concordance temporelle qui la classifie comme migraine cataméniale selon l’International Classification of Headache Disorders. Le cycle hormonal féminin est d’ailleurs considéré comme un puissant déclencheur de migraine.
D’autres facteurs, pendant les menstruations, peuvent déclencher une migraine.
VRAI.– De simples variations émotionnelles (négatives ou positives) ou physiques (surmenage ou relâchement), une dette ou un excès de sommeil, une variation climatique (chaleur ou froid, vent violent) ou sensorielle (lumière ou odeurs fortes) ou encore un changement dans les habitudes alimentaires peuvent aussi déclencher une migraine. L’Inserm précise que « ces facteurs varient d’une personne à l’autre, sont inconstants chez le même individu, doivent parfois être associés et peuvent changer au cours de la vie d’un même individu ».
La pilule est le meilleur régulateur en cas de migraine.
FAUX.– Les œstrogènes contraceptifs (pilule) ne doivent pas être utilisés en cas de migraine avec aura (trouble de la perception visuelle). Le risque ? L’accident vasculaire cérébral ischémique. « Une contraception efficace ne sera pas forcément compromise, précise l’association mondiale contre les maux de tête, car les méthodes avec progestagènes uniquement et non hormonales ne sont pas associées à un risque accru ».
Les anti-inflammatoires peuvent soulager.
VRAI.– Deux ou trois jours avant l’apparition supposée de la crise migraineuse, le médecin peut prescrire un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ou un œstradiol par voie topique (sur la peau ou sur une muqueuse).
Une migraine dure entre 4 et 72 heures (sans traitement). Elle présente au moins deux des caractères suivants selon l’Inserm :
– une douleur unilatérale (d’un seul côté du crâne)
– une douleur pulsatile (impression de sentir les battements du cœur dans la tête)
– une douleur aggravée par le mouvement (tel que monter des escaliers)
– des troubles digestifs (nausées ou vomissements)
– une sensibilité accrue à la lumière et au bruit.
Vanessa Pageot
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