Télémédecine
Télémédecine
La consultation à distance : comment ça marche ?
La consultation à distance, appelée télémédecine, rapproche un patient et un médecin par écran interposé. Elle est remboursée par l’assurance maladie comme une consultation classique.
1.La télémédecine : pour qui ?
Tous les patients peuvent accéder à la télémédecine, en théorie du moins. Car celui qui prend la décision d’une consultation à distance est le médecin, généraliste ou spécialiste. Grâce à la télémédecine, le patient n’est pas obligé de se déplacer, notamment pour des spécialités médicales peu représentées (désert médical) comme c’est le cas de la dermatologie ou de la gynécologie par exemple. En février 2020, la région Hauts-de-France va tester le dispositif de télémédecine en ophtalmologie.
2.Comment ça se passe ?
La vidéo est le support qui lie le patient à un médecin généraliste ou spécialiste que ce soit depuis le domicile du patient, depuis le cabinet du médecin traitant qui fait la liaison avec le spécialiste ou depuis une maison de santé ou un Ehpad.
En amont de la consultation, le médecin envoie un lien Internet à son patient, l’invitant à se connecter à l’heure prévue du rendez-vous à un site ou à une application sécurisé(e), depuis un ordinateur ou une tablette équipé(e) d’une webcam. La Fédération des médecins de France rappelle qu’ « un contact par smartphone avec le patient » est également possible.
3.Combien est-elle remboursée ?
La téléconsultation est facturée par le médecin qui consulte à distance au même tarif qu’une consultation en face-à-face, soit entre 23 € et 58,50 € selon la spécialité et le secteur d’exercice du médecin.
Le médecin qui accompagne éventuellement le patient peut aussi facturer une consultation dans les conditions habituelles.
Vanessa Pageot
Bruxisme
La nuit, le stress se manifeste de plusieurs façons : insomnies, cauchemars ou via les dents qui grincent. Le bruxisme touche 10 à 15 % des Français, enfants comme adultes.
1. Quels sont les signes ?
Grincement de dents ou serrement continu des mâchoires, les deux sont responsables de l’usure prématurée de vos dents. Une usure détectée le plus souvent par le dentiste lors de la consultation annuelle ou biannuelle. Autre signe : votre mâchoire est tendue, voire douloureuse le matin. En effet, le bruxisme a lieu, dans 80 % des cas, la nuit, de façon inconsciente.
2.Pourquoi grince-t-on des dents ?
Deux causes principales sont pointées du doigt : le stress et une mauvaise occlusion dentaire. « Les bruxomanes se trouvent plutôt chez des personnes ayant une activité intellectuelle importante et stressante », précise l’Union française pour la santé bucco-dentaire.
3. Comment le soigner ?
S’il s’agit d’une mauvaise occlusion dentaire, un simple meulage des dents mal alignées chez l’orthodontiste peut suffire, y compris chez l’enfant. En cas de stress, des exercices de relaxation ou d’automassage (do-in) aident aussi à relâcher la pression avant de se coucher. Enfin, en cas d’usure avancée, les orthodontistes préconisent le port d’une gouttière la nuit. Celle-ci ne traite pas le bruxisme mais protège l’émail d’une usure plus importante qui pourrait conduire au déchaussement voire à la fracture des dents.
Vanessa Pageot
Syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué est un traumatisme crânien très grave pour l’enfant puisqu’il entraîne des lésions irréversibles au cerveau avec des risques de cécité ou de paralysie. Le bébé peut aussi en mourir.
1. Quels bébés sont concernés ?
Ce sont surtout des bébés de moins d’un an voire de moins de 6 mois les plus touchés et les plus fragiles. Un parent, épuisé et/ou exaspéré, secoue l’enfant pour faire cesser ses pleurs. Secouer un bébé est un acte de maltraitance. Dans plus de 50 % des cas, le ou les parents récidivent et multiplient ainsi les risques de lésions sur le cerveau de leur bébé.
2. Comment le prévenir ?
Les parents doivent davantage connaître les risques. Le département de Vendée, en 2018, a réalisé un court métrage réaliste pour sensibiliser les parents avant que le drame n’arrive.
VIDEO :
La société pédiatrique canadienne recommande aux parents qui n’arrivent plus à supporter les pleurs de leur nourrisson à
- Installer l’enfant en sécurité dans sa chambre,
- S’isoler dans un endroit calme du domicile,
- Parler à un ami, à un voisin, à un membre de la famille pour demander son soutien. Lui demander concrètement son aide pour s’occuper de l’enfant afin de se reposer.
3. Quels sont les signes qui indiquent que le bébé a été secoué ?
Dans la plupart des cas, le bébé ne présente aucune marque ni bleu sur la peau. Il s’agit plutôt d’un ensemble de signes sur l’attitude de bébé :
- une somnolence inhabituelle ou une extrême irritabilité;
- le refus de manger, une alimentation insuffisante ou des vomissements sans raison apparente;
- la perte des sourires, des contacts oculaires et du babillage habituels;
- la rigidité du corps ou les convulsions (les bras et les jambes se raidissent ou se mettent à bouger de manière incontrôlable);
- l’absence de tonus du bébé;
- la difficulté à respirer ou un changement de la fréquence respiratoire;
- le fait que votre bébé ne fixe pas son regard ou que ses yeux se renversent.
Appelez le 15 si vous constatez l’un ou plusieurs de ces symptômes.
Source : Haute autorité de santé et Société pédiatrique canadienne
Vanessa Pageot
Médicaments et conduite : sont-ils tous dangereux?
Vous avez prévu de prendre la route malgré votre grippe ou votre tendinite. Votre traitement vous autorise-t-il à conduire ?
33 % des médicaments commercialisés en France sont incompatibles avec la conduite…
1. Quels sont les effets des médicaments sur ma conduite ?
L’assurance-maladie dresse le top 6 des effets néfastes des médicaments dont les substances agissent sur votre cerveau et votre attention :
- somnolence voire endormissements ;
- baisse de la vigilance et de l’attention ;
- ralentissement des réflexes ;
- vertiges et troubles de l’équilibre ;
- troubles de la vue ;
- excitation ou agressivité.
« Ces effets peuvent apparaître de manière isolée, ou cumulée. Leur importance peut dépendre des doses absorbées, ou de la façon dont la personne réagit au médicaments », précise le site de l’Assurance-maladie.
2. Quels sont les précautions à prendre ?
Soyez à l’écoute de votre corps ! Passez le volant ou arrêtez-vous en cas d’engourdissements, de tremblements ou de nausées qui peuvent être des effets indésirables de votre traitement. « En cas de fatigue, les effets indésirables des médicaments sur la conduite sont décuplés, rappelle la Sécurité routière . La prise simultanée de médicaments avec de l’alcool et/ou des drogues, en particulier le cannabis, multiplie les risques d’accidents. »
3. Comment savoir si mon médicament remet en cause la conduite ?
Les médicaments sont divisés en trois niveaux :
- Niveau 1 : «Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice. » Le risque est faible et dépend de votre sensibilité.
- Niveau 2 : « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé.» Il s’agit généralement de médicaments disponibles uniquement sur ordonnance. Seul le médecin prescripteur peut apprécier si la prise du médicament est compatible avec la conduite.
- Niveau 3 : « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. » Les effets du médicament rendent la conduite automobile dangereuse. En raison d’un éventuel effet résiduel, le patient doit consulter son médecin traitant avant de conduire à nouveau.
Vanessa Pageot
Quels dépistages santé pour mon enfant ?
Avant la fin de sa sixième année, votre enfant va passer 20 examens de prévention santé obligatoires. Vous ne vous en rendez pas toujours compte car ils sont intégrés aux bilans médicaux. Consignés sur le carnet de santé, ils permettent de suivre le développement psychomoteur et sensoriel de votre enfant et de dépister d’éventuels maladies ou troubles.
Quels dépistages sont obligatoires ?
Le médecin va notamment dépister et/ou surveiller :
- La vision et l’audition
- La croissance et l’obésité
- Le développement de l’enfant avec le périmètre crânien
- Les troubles du langage oral et écrit
- La scoliose
- Le saturnisme (intoxication au plomb)
A quels âges ?
Des bilans très complets sont prévus à certains âges clés :
Chez le nourrisson : à 2, 4, 9 et 24 mois
Chez l’enfant : à 3, 4 et 6 ans. Le médecin s’assure de l’état de santé physique comme affectif et vérifie ses vaccinations.
Où passer ses examens ?
Les dépistages de la vision et de l’audition sont organisés, la plupart du temps, à l’école, en grande section de maternelle ou en CP par une équipe médicale agréée.
Les autres examens sont effectués par un médecin généraliste, un pédiatre en libéral ou dans une consultation de PMI (Protection maternelle et infantile). Ils sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Vanessa Pageot
Hallux valgus
1. L’hallux valgus ou oignon
Cette déformation de l’avant pied est bien connue des femmes : l’hallux valgus, dit plus communément oignon, est une protubérance plus ou moins saillante à la base du gros orteil. En fonction de la sévérité de l’hallux valgus, celui-ci est indolore, douloureux voire invalidant. Il y a plusieurs degrés d'hallux valgus en fonction de son angle de déviation inférieur ou supérieur à 20 % (voir les explications de deux chirurgiens orthopédiques ici ) et de son impact sur le reste du pied :
- autres orteils qui se recroquevillent
- durillons et cors
- épaississement de la peau au niveau de la protubérance
- inflammation de l’articulation
2. Qui est touché par l’hallux valgus ?
L’hallux valgus touche 30 % de la population française dont 90 % de femmes. Les enfants peuvent aussi être concernés même si les cas sont rares (2%). Les différents facteurs responsables de l’hallux valgus :
hérédité dans 25 % des cas
pieds égyptiens (premier orteil plus grand que le gros orteil)
ménopause
maladie neuromusculaire, rhumatismale ou anomalie du collagène.
chaussures à talons hauts, à bouts étroits (facteur qui n’est pas déclencheur mais qui contribue à accélérer le phénomène)
3. Prévention de l’hallux valgus
L’hallux valgus ne peut pas se prévenir mais il existe des moyens pour ralentir un peu sa progression :
chaussures confortables et souples, en évitant les coutures au niveau de la protubérance,
pas de talon de plus de 3 cm pour éviter les contraintes sur l’avant pied,
Pansement spécifique (protège-oignon) qui isole la protubérance et évite les frottements en cas de douleurs.
En cas de douleur et/ou de difficultés à marcher, consultez votre médecin traitant. Il vous orientera ou non vers un chirurgien orthopédique.
En cas de cors ou de durillons, prenez rendez-vous avec un pédicure podologue.
Vanessa Pageot
Le zona ophtalmique
On compte 200 000 nouveaux cas de zona tous les ans en France dont 20 000 à 40 000 de zona ophtalmique. Le virus de la varicelle est responsable du zona, très douloureux.
1. Le déclenchement
Le virus du zona est associé à celui la varicelle, c’est le virus varicella-zoster virus (VZV). Infectée par la varicelle, la personne garde toujours en elle le virus dormant au niveau de la racine des nerfs rachidiens (colonne vertébrale). Le virus du zona peut alors se réactiver des années après suite à une baisse des défenses immunitaires : maladie chronique, grande fatigue ou stress émotionnel par exemple. Le virus du zona se manifeste soit au niveau du thorax (zona intercostal) soit au niveau d'un côté du visage, (zona ophtalmique).
2. Les symptômes
Les premiers symptômes du zona ophtalmique sont des douleurs le long du nerf trijumeau : front, paupière, aile du nez et partie supérieure de la joue. Ces douleurs peuvent s’accompagner de fièvre. Suit l’éruption de petites vésicules remplies de liquides qui démangent et se transforment en croûtes une dizaine de jours après. Il est nécessaire de se rendre chez son médecin traitant (+ consultation spécialiste si besoin) pour être pris en charge le plus tôt possible.
3. La prévention
La meilleure façon de prévenir le zona ophtalmique est de ne pas contracter la varicelle. Le vaccin contre la varicelle n’est toutefois pas obligatoire chez le jeune enfant. Le vaccin est recommandé chez les enfants de plus de 12 ans qui n’ont pas contracté la maladie et chez les personnes en bonne santé âgées de 60 ans et plus. Ce vaccin diminue de moitié le risque de zona. Enfin, au quotidien, il est essentiel de renforcer son système immunitaire pour empêcher le virus de redevenir actif : régime alimentaire sain, sommeil de qualité et activité physique régulière.
Vanessa Pageot
Eczéma chez l’adulte
1. Les symptômes
L’eczéma, aussi appelé dermatite atopique, se présente sous la même forme que les enfants : plaques rouges, peau enflée et démangeaisons. Chez les adultes, le principal facteur à risque est le milieu professionnel. La dermatite atopique est une maladie chronique.
2. La dermatite de contact
La dermatite de contact irritant est due à une exposition à des substances souvent chimiques : détergents, solvants, colles, décapants, désinfectants, engrais, etc. Elle est favorisée par un milieu humide. C’est pourquoi les esthéticiennes, les coiffeuses, les infirmières ou les cuisiniers, qui ont souvent les mains mouillées, sont atteints de cette forme de dermatite. La dermatite peut être aigüe, suite à une forte concentration d’un produit chimique qui déclenche une réaction type brûlure ; soit chronique en faisant son apparition des mois ou des années après le contact avec le produit incriminé.
La dermatite de contact allergique, plus rare, est une réaction immunitaire de la peau au contact d’une substance allergène : parfums, vernis, résines, nickel, gant en latex ou en caoutchouc.
3. Prévenir la dermatite atopique
En complément du traitement prescrit par le dermatologue, il est essentiel de réduire l’exposition aux produits irritants ou allergènes en milieu professionnel en demandant, si besoin, un rendez-vous avec la médecine du travail. Au quotidien, pensez à bien vous hydrater la peau, la dermatite atopique s'accompagnant souvent d'une sécheresse cutanée importante. La société française de dermatologie conseille l'usage de produits de toilette adaptés comme les pains surgras. Les savons trop détergents et parfumés, les bains moussants sont souvent irritants ou mal tolérés.
Coiffeur : shampoings, décolorants
Dentiste : détergent
Ebéniste et charpentier : colles, détergents, diluants, solvants, produits de préservation du bois
Electriciens : décapants
Enseignants : poussière à craie (pour les écoles qui ont encore des tableaux noirs…)
Mécanicien : huile, graisse, essence, solvants
Technicien de surface : détergents, produits nettoyants
Personnel médical : désinfectant, détergent
Exploitant agricole : engrais, pesticide, produits nettoyants
Ouvrier et artisan du bâtiment : ciment
Ouvrier usine chimique : solvant, acide, oxydants
Acouphènes
1. Sifflements continus
Les acouphènes se traduisent par des bruits aigus dans 75 % des cas (sifflements, grésillements) ou des bourdonnements graves. Ils touchent une seule ou les deux oreilles. Ils sont continus, intermittents, transitoires ou persistants, sur une durée de quelques mois à plusieurs années. Dans environ 80% des cas, les acouphènes sont associés à des troubles de l’audition et dans 50 % à des troubles du sommeil (réveils nocturnes, difficulté d’endormissement).
2. Les personnes à risque
1 adulte sur 10 est concerné avec une forte proportion de personnes âgées de plus de 65 ans. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Les travailleurs exposés au bruit souffrent davantage d’acouphènes. Une étude portant sur des discs jockeys de 26 ans, travaillant trois nuits par semaine depuis six ans, montre que 75% d’entre eux perçoivent des acouphènes1.
3. Les causes
La perte auditive est le facteur principal des acouphènes. Les autres facteurs²
- Traumatisme sonore,
- Otite moyenne chronique,
- Bouchon de cérumen ou corps étranger dans l’oreille,
- Médicament toxique pour le système auditif,
- Hypertension artérielle,
- Maladies neurologiques
Vanessa Pageot
Source : La Revue médicale de Liège 2017.
Pas de tabac avant une opération
Vous devez vous faire opérer d’une cataracte, d’une hernie discale ou du canal carpien et vous êtes fumeur ? Arrêtez le tabac 8 semaines avant l’opération car le tabac ralentit la cicatrisation et augmente les risques de complications comme l’embolie pulmonaire, l’AVC ou le choc septique.
1. Les conséquences du tabac
Les conséquences du tabac ont été prouvées et quantifiées : le tabagisme actif augmente d’environ 20% la mortalité hospitalière et de 40% les complications majeures postopératoires : pneumonie, embolie pulmonaire, AVC, coma, arrêt cardiaque, infarctus du myocarde ou choc septique par exemple. Selon la Société française d’anesthésie et de réanimation, « la fumée du tabac inhibe très fortement les processus de réparation tissulaire et osseuse qui sont de première importance dans le contexte chirurgical pour assurer une cicatrisation rapide et solide ».
2. Combien de temps s’arrêter avant ?
Ecrasez votre dernière cigarette 8 semaines avant l’intervention, vous diminuerez ainsi de 50% les complications respiratoires par rapport à un fumeur actif ; de 25 % si vous vous arrêtez 4 semaines avant. Normalement, lors de la consultation pré opératoire, le médecin vous conseille et vous fait une prescription de substituts nicotiniques pour vous permettre d’arrêter le tabac en amont de l’intervention chirurgicale.
3. Enfants hospitalisés : pas de tabagisme passif !
« Le tabagisme passif chez l’enfant multiplie par deux le risque d’effets indésirables péri opératoires lors d’une anesthésie générale », préviennent les médecins anesthésistes-réanimateurs. Il est donc tout aussi primordial d’éloigner les enfants de toutes les sources de tabagisme passif en commençant par son environnement familial et ce le plus tôt possible avant l’opération.
Vanessa Pageot
La mémoire
1. Les étapes de la mémorisation
Toute information mémorisée suit trois étapes :
- L’encodage. L’information est envoyée par l’un ou plusieurs de vos 5 sens.
- Le stockage. Une information durablement mémorisée est régulièrement rappelée.
- La restitution. Le souvenir est récupéré de manière spontanée, comme la Madeleine de Proust, ou en faisant appel à des indices.
2. Booster sa mémoire
Entretenez votre curiosité en diversifiant vos activités de loisirs, sportives et vos relations sociales pour rester toujours en éveil. Pensez à nourrir votre cerveau par une alimentation équilibrée et à oxygéner vos circuits neuronaux par la pratique régulière d’une activité physique. Privilégiez un sommeil de qualité : pendant la phase de sommeil paradoxal les informations sont triées et stockées. Enfin, évitez le stress, l’alcool, les drogues et les antidépresseurs/ tranquillisants/ somnifères.
3. Trucs et astuces
Pour mémoriser une liste de mots ou de noms, regroupez-les par catégories. Pour une suite de chiffre, la méthode de l’association est largement utilisée : il s’agit de coupler un chiffre à un mot ou à une image. Les étudiants ont aussi de plus en plus recours à la carte mentale dit aussi schéma heuristique pour identifier, synthétiser et organiser les informations essentielles.
Vanessa Pageot
Source : Booster sa mémoire en 100 exercices pratiques de S. Bouvet, First éditions.
3 clés pour mieux dormir
A défaut de retrouver le sommeil de plomb de ses huit ans, voici trois astuces pour des nuits plus sereines :
- Ne snobez pas vos propres bâillements
Yeux qui piquent, corps qui se refroidit ou se relâche, irritabilité, ce sont les signes physiologiques du sommeil. Avec le temps, vous avez appris à les repousser pour finir un dossier, poursuivre la soirée ou connaître la fin du film. En dehors des contraintes professionnelles et familiales, apprenez à réécouter votre corps en respectant votre horloge biologique. Faites le test sur une semaine !
- Laissez les tensions de la journée loin du lit
Ressasser la prise de bec avec votre collègue (ou avec votre belle-mère) est rédhibitoire à une nuit sereine. Le Dr Lefrançois* conseille de « remplir ses pensées par quelque chose d’attractif, de plaisant, de motivant ».
Une nuit calme se prépare en amont en supprimant tout excitant (caféine, sport intensif, repas trop lourd, alcool…) le soir. Une fois couché, adoptez les méthodes de la sophrologie : focalisez-vous sur votre respiration abdominale. Vous pouvez aussi imaginer chaque partie de votre corps détendue et lourde, en partant des orteils jusqu’aux sourcils.
- Transformez votre chambre en bulle
Les chambres françaises sont souvent trop chauffées et trop encombrées, dotées d’une literie qui fatigue et baignées de bruits (ronflements du conjoint et/ou tapage de la rue ou de l’appartement du dessus). Pour le Dr Lefrançois, « les effets délétères du bruit sont connus plongeant l’organisme dans un stress continu ». Optez pour des bouchons d’oreille et une meilleure isolation. Quant aux ronflements, s’ils sont récurrents, il s’agit peut-être d’apnées du sommeil. Contactez votre médecin traitant qui vous orientera, si besoin, vers un spécialiste.
Vanessa Pageot
* Dans son livre co-écrit avec V. Deschamps Le sommeil : mieux dormir. Les idées reçues sur le sommeil.
Pharmacie familiale : faites le tri !
1 Les dangers.
Votre armoire déborde de boîtes de comprimés, de sirops et de tubes de crèmes entamés ? Si vos médicaments sont périmés, leurs ingrédients actifs se dégradent avec, comme conséquences, une efficience moindre et la formation de composés potentiellement nocifs.
2 La date de péremption.
Pour les formes dites « sèches » comme les comprimés, gélules ou capsules, la date de péremption fait foi si les règles de stockage sont respectées.
Côté formes liquides et semi-liquides comme les sirops, gouttes, crèmes ou suppositoires, sachez que la date de péremption est seulement valable tant que le produit n’est pas entamé. Une fois ouverts, certains sirops comme l’Advil ou le Doliprane ne se gardent que 4 semaines (au réfrigérateur).
Quant aux antibiotiques, rapportez les excédents à votre pharmacien dès la fin du traitement. La consommation d’antibiotiques en dehors de toute ordonnance augmente le risque d’antibiorésistance.
3. Bien stocker ses médicaments.
- Dans leur emballage d’origine avec leur notice.
- Hors de la portée des enfants et des animaux.
- A l’abri de la lumière directe, du gel, de la chaleur et de l’humidité. La salle de bain, l’armoire au-dessus d’un radiateur ou le tiroir de la cuisine sous les plaques de cuisson ne sont donc pas idéaux…
Vanessa Pageot
Le brossage des dents
1. Deux minutes
C’est la durée préconisée pour le brossage par l’Union française de santé bucco-dentaire (Ufsbd). Or la moyenne française est de 30 secondes, largement insuffisante. Sur la fréquence du brossage, les recommandations sont passées de 3 à 2 fois par jour.
2. Bien choisir sa brosse à dent
Votre tête de brosse à dent doit être petite pour se faufiler partout jusqu’au(x) dent(s) de sagesse du fond et souple pour ne pas rayer l’émail. Vous devez la renouveler tous les 3 mois, y compris celle de la brosse à dent électrique.
3. Fil dentaire et compagnie
Complétez le brossage par le passage de fil dentaire, tous les soirs dans l'idéal. Pour les ados au sourire bagué, les brossettes interdentaires sont très utiles pour aller chercher les résidus alimentaires entre les bagues de l'appareil. Enfin, à tous les âges, n'oubliez pas de vous brosser la langue (si, si) car les bactéries s’y logent tout autant.
Vanessa Pageot
Le don d’organes
1. L’espoir d’une greffe
21 378 Français attendent un organe, 300 meurent chaque année faute d’une transplantation à temps. Le taux de refus ; de 32,5 % ; est encore très élevé en France.
2. Les organes les plus greffés
Le rein arrive largement en tête avec près de 3 500 transplantations, suivi par le foie (1 355), le cœur (471), les poumons (345) et le pancréas (78). Plus de 54 500 personnes vivent avec un greffon en France.
3. La carte de donneur
Elle est téléchargeable gratuitement sur le site de l’Adot et elle permet à vos proches de connaître votre engagement et de le respecter.
En France, toute personne qui n'a pas fait connaître son refus est supposée consentir au prélèvement de ses organes après sa mort. En cas contraire, il faut s’inscrire sur le registre national de refus de l’agence de Biomédecine.
Vanessa Pageot
Source : France-adot.org/don-organe.html
Chiffres de 2015 de l’agence de Biomédecine.
Les accidents de la vie courante
1. Le domicile, principal danger
50 % des blessures de la vie courante ont lieu au domicile, on parle alors d’accidents domestiques. Les autres lieux sont les activités sportives, celles de loisirs ou à l’école. Ce sont des chutes, suffocations, intoxications, brûlures, noyades ou défenestrations. Les accidents de la route et ceux du travail sont une « catégorie » à part et ne sont donc pas comptabilisés.
2. Engorgement des urgences
Les accidents de la vie courante sont responsables de 4,5 millions de recours aux urgences par an, de 500 000 hospitalisations et de 20 000 décès par an en France.
3. Les personnes âgées, premières victimes
Les plus de 75 ans représentent les 2/3 des victimes, souvent après une chute ou par suffocation par un aliment. Chez les enfants de moins de 6 ans, le principal risque est la noyade.
Vanessa Pageot
Source : Inpes.santepubliquefrance.fr
La chirurgie ambulatoire
1. Moins de 12 heures à l’hôpital
La chirurgie ambulatoire désigne une opération programmée, sans risque hémorragique ni respiratoire où le patient reste, au maximum, 12 heures dans l’établissement de santé, sans nuitée. Les actes chirurgicaux en ambulatoire représentent, en France, 45 % de la totalité des opérations contre 62 % au Royaume-Uni ou 90 % au Danemark selon la Haute autorité de santé.
2. La cataracte, reine de l’ambulatoire
On compte plus de 700 000 opérations du cristallin dans l’Hexagone, loin devant les arthroscopies (140 000 actes), la chirurgie de la main ou des varices (environ 100 000 actes chacune), les oreilles décollées ou la circoncision.
3. Etre raccompagné
L’une des conditions de l’ambulatoire est d’être raccompagné par un tiers à sa sortie, y compris pour une personne adulte, pour un retour en transports en commun ou pour une opération dite « bénigne ». Certains établissements appellent au domicile du patient le lendemain de l’intervention pour le suivi post-opératoire.
Vanessa Pageot
Les antibiotiques
1. Efficaces seulement contre les bactéries
Les antibiotiques s'attaquent à une bactérie ou à un groupe de bactéries comme celles responsables d’une cystite, d’une pneumonie ou d’une otite. En revanche, ils sont impuissants contre le virus d’une grippe ou d’une bronchite. Les Français consomment encore trop d'antibiotiques selon l’Assurance maladie : la France est le deuxième pays d’Europe, derrière la Grèce (chiffre de 2013).
2. Les bactéries font de la résistance
En cas de traitement trop court, trop long ou mal dosé ou d’utilisation répétée des antibiotiques, les bactéries s’adaptent et deviennent résistantes. La maladie va alors durer plus longtemps, avec des consultations ou des hospitalisations répétées. Ce qui inquiète le monde médical est la résistance de certaines bactéries à plusieurs médicaments : on parle alors de multi-résistance, notamment en milieu hospitalier. C’est le cas, par exemple, de l’Escherichia Coli, à l’origine de la pyélonéphrite (infection du rein). Dans 7 % des cas, cette bactérie résiste à tous les traitements, y compris les plus récents.
3. Les animaux aussi
C’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui tire la sonnette d’alarme : 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux. « Comme chez l’Homme, souligne l’OMS, la surconsommation d’antibiotiques dans les élevages est responsable de l’apparition de résistances. Les bactéries multi-résistantes issues des élevages peuvent se transmettre à l’Homme directement ou via la chaîne alimentaire. »
Vanessa Pageot
Sources:
http://www.ameli-sante.fr/les-antibiotiques-sont-souvent-utilises-a-tort.html?xtmc=antibiotique&xtcr=5
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/antibiotic-resistance/fr/
L’anorexie
1. Qui est concerné ?
Les principales victimes de l’anorexie mentale sont, dans 80 %, des jeunes femmes entre 14 et 17 ans. L'anorexie mentale est une maladie relativement rare, entre 0,9 et 1,5 % des femmes et 0,2 à 0,3 % des hommes, selon les chiffres de la Haute autorité de santé (HAS). Au-delà de la puberté et des changements hormonaux qui peuvent être des facteurs déclencheurs, certaines catégories de personnes sont davantage exposées quel que soit le genre (homme ou femme): mannequins, danseurs et sportifs ainsi que les personnes suivant un régime pour raison de santé comme un diabète de type 1.
2. Les symptômes.
La définition de l’anorexie mentale est donnée par deux classifications internationales (CIM et DSM V) qui répertorient les critères suivants :
- trouble dans la façon de s’alimenter : restriction, éviction de certains aliments, refus de s’alimenter, phases boulimiques associé à certaines pratiques (vomissements provoqués, prise de laxatifs) ;
- poids : IMC inférieur à 17,5kg/m2,
- perception de soi : refus de reconnaître sa maigreur, perception déformée de son corps,
- estime de soi : sentiment d’avoir le contrôle sur son corps, hantise de grossir,
- absence de règles depuis au moins 3 mois, ralentissement de la croissance
- hyperactivité, surinvestissement intellectuel…
3. Quels sont les causes ?
Selon la fondation pour la recherche médicale, le poids des gènes dans les causes d’anorexies mentales est de 50 à 60 %. Les autres causes : une fragilité psychique, des commentaires sur le corps de l’enfant de la part des parents, des camarades, ou d’un professionnel de la santé. La spirale des régimes entamés dès l’adolescence est aussi pointée du doigt comme facteur de risque majeur.
4. Quelles prises en charge ?
50% des personnes souffrant d’anorexie guérissent et 5% en meurent, selon la Fondation de la recherche médicale. « Les objectifs des soins, rappelle l’Inserm, sont de restaurer le poids, traiter la souffrance psychologique et minimiser les conséquences sociales et relationnelles ». La famille est pus largement associée à la prise en charge, y compris quand le patient est adulte. Le suivi d’un patient est, le plus souvent, effectué en ville grâce à une prise en charge pluridisciplinaire : médecin traitant qui, le plus souvent, coordonne les soins, diététicien, psychiatre ou pédopsychiatre et psychologue.
L’hospitalisation est nécessaire seulement en cas de risque vital (dénutrition extrême ou risque suicidaire) ou en cas d’épuisement familial.
Vanessa Pageot
Sources:
Inserm
Haute autorité de santé
La péridurale
Huit femmes sur dix choisissent la péridurale pendant leur accouchement. Cette technique permet de soulager les douleurs des contractions utérines sans effacer les sensations du travail en cours.
1. Comment ça marche ?
La péridurale, appelée « analgésie locorégionale », est une injection d’un mélange d’anesthésique local et de dérivé morphinique via une aiguille spéciale. Son but : atténuer la douleur propagée par les nerfs du col utérin vers la moelle épinière avant d’arriver au cerveau. La péridurale est effectuée dans la partie basse du dos, dans la zone appelée « espace péridural », sans toucher la moelle épinière. Avant l’introduction de l’imposante aiguille péridurale, une anesthésie locale est réalisée pour en faciliter la pose.
Dans la plupart des maternités, la future maman a une pompe à disposition pour contrôler les doses d’analgésiques administrées.
2. Quand la demander ?
Toutes les futures mamans passent une consultation pré-anesthésique en fin de grossesse afin de vérifier qu’il n’existe aucune contre-indication en cas d'une éventuelle anesthésie péridurale ou générale. C’est à ce moment-là que vous cochez – ou non- la case de la péridurale. Ce choix est modifiable le jour J : vous serez toujours libre d’accoucher sans, même si vous l’aviez choisi. A l’inverse, l’obstétricien ou la sage-femme peuvent la proposer alors que vous n’en aviez pas émis le souhait, notamment en cas de stagnation du travail.
Le jour J, même si vous demandez expressément la péridurale, l’obstétricien ou la sage-femme peuvent vous faire patienter car votre col ne sera pas assez ouvert, une dilatation entre 3 et 7 cm étant nécessaire.
3. Qui fait la péridurale ?
C’est un médecin anesthésiste qui effectue ce geste médical. Il ne s’agira pas forcément du professionnel de santé rencontré lors de la pré-visite mais celui de garde le jour J. La péridurale agit en 15 minutes environ et dure entre 1 et 3 heures.
Vanessa Pageot