Les diabétiques de type 2 le savent bien : l’activité physique (douce et modérée) est une alliée dans l’équilibre de leur glycémie. Ceux qui s’évertuent à marcher une demi-heure tous les matins vont devoir changer leur agenda. Car 10 minutes de marche après le dîner est plus efficace que 30 minutes à tout autre moment de la journée selon une équipe de chercheurs néozélandais. Cette sortie brève, digestive et nocturne fait abaisser la glycémie de 22 %, résultat publié récemment dans la revue médicale Diabetologia *. Pour arriver à cette conclusion les Kiwis (surnom donné aux Néozélandais), ont suivi toutes les activités physiques de 71 personnes diabétiques et leurs effets immédiats sur leur glycémie, grâce à un appareil de mesure porté en permanence sur eux. Les chercheurs ont également pris en compte les habitudes alimentaires des volontaires. Après un menu riche en glucides (pain, riz, pommes de terre et pâtes) la pratique de la marche est vivement conseillée, toujours dans le but de faire baisser leur taux glycémique.
Glycémie et insuline
Pour 3 millions de Français touchés par le diabète (dont 92 % par le diabète de type 2), les mots glycémie et insuline font partie de leur quotidien. Pour ceux qui restent dans le vague, « la glycémie, explique l’association française de diabétiques (AFD), c’est le taux de sucre ou le taux de glucose dans le sang ». L’insuline, hormone produite naturellement par le pancréas, équilibre la glycémie. Chez une personne diabétique, le pancréas ne joue pas son rôle de régulateur correctement. Les diabétiques doivent alors eux-mêmes ajuster leur glycémie avec la prise artificielle d’insuline. « Attention cependant, une prise trop importante d’insuline peut provoquer une hypoglycémie, et une quantité insuffisante peut conduire à une hyperglycémie », souligne l’AFD. Le diabète de type 2, maladie chronique, touche entre 5 et 15 % de la population mondiale et 60 millions de personnes en Europe selon l’organisation mondiale de la santé. La maladie se manifeste souvent après 40 ans, diagnostiquée autour de 65 ans. La sédentarité, le surpoids et l’obésité ou encore l’hypertension sont des facteurs à risque. L’équilibre nutritionnel et l’activité physique régulière jouent un rôle majeur tant dans la prévention que dans l’accompagnement des personnes diabétiques.
Vanessa Pageot
*article en anglais
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