X

Pollution intérieure

5 sur 5

Un bracelet connecté pour alerter

 

Stéphane Robert a développé un bracelet connecté qui anticipe les pics de pollution dans la chambre de bébé, dans le salon ou au bureau.

 

Pourquoi avoir créé un bracelet connecté pour détecter la pollution intérieure ?

Stéphane Robert.- Je suis sensibilisé à la question de la qualité de l’air intérieur depuis longtemps car j’ai un proche qui souffre d’asthme. Or nos maisons sont cinq à dix plus pollués que l’extérieur aujourd’hui !

 

Pourquoi nos intérieurs sont si pollués ?

S.R.– Les bâtiments modernes sont mieux isolés et, surtout, les COV [NDLR : composé organique volatil] ont envahi nos maisons. Ce sont des solvants, des conservateurs, des dissolvants qui sont très largement utilisés par les fabricants de meubles. Des études¹ ont démontré que les COV augmentent le risque de maladies respiratoires.

 

Quel sera le rôle de votre bracelet connecté ?

S.R.– C’est un outil préventif. Il détectera en temps réel la qualité de l’air intérieur dans les pièces où l’on se trouve, que ce soit la chambre du bébé ou futur bébé, le salon, le bureau ou la voiture. Le bracelet connecté alertera l’utilisateur avant que le pic de pollution maximum ne soit atteint afin d’éviter toutes expositions néfastes.

 

Comment l’utilisateur sera concrètement averti ?

S.R.– Il pourra programmer au préalable une alarme, que ce soit un signal ou une sonnerie plus musicale sur son téléphone portable puisque ce bracelet fonctionne en synergie avec une application nommée Buzz Air.

 

Ce bracelet est-il déjà en vente ?

S.R. – Non, pas encore. La recherche et le développement sont terminés mais nous cherchons des financements pour son industrialisation. Nous sommes confiants car plusieurs organismes comme la Macif Mutualité ont déjà fait part de leur intérêt notamment pour les futures mamans.

 

Quels conseils donneriez-vous justement aux futurs parents ?

S.R.– Le premier est de limiter, dans la chambre de bébé, le nombre d’objets. Je pense notamment aux peluches dont très peu sont certifiées sans COV. Le deuxième réflexe est de laisser les nouveaux meubles – lit, table à langer, armoire- dehors pendant au moins trois semaines pour les « dépolluer » un maximum de tous les solvants présents. Sans oublier, bien sûr, d’aérer tous les jours la pièce !

 

Propos recueillis par Vanessa Pageot

 

¹Etude INVS de la qualité de l’air en Rhône-Alpes sur le rôle direct du formaldéhyde sur l’irritation des yeux, du nez et de la gorge.

 

D’autres articles

Trois applis santé innovantes
Voyageur et turista
Cosmétiques Bio

Vanessa Pageot: Journaliste en presse spécialisée santé pendant sept ans, je suis aujourd’hui journaliste freelance pour plusieurs éditeurs. Je travaille essentiellement sur des sujets santé.

Voir les commentaires (1)

Article similaire