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AVC féminins

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Mieux les comprendre, mieux les prévenir

 

Les femmes sont moins bien informées des risques d’accident vasculaire cérébral (AVC), première cause de mortalité chez les femmes dans le monde. Face à ce constat, l’unité 1171 de l’Inserm « Troubles cognitifs dégénératifs et vasculaires » de Lille a coordonné une revue des publications internationales.

Leur but : « pointer les spécificités de l’AVC chez la femme afin de dégager des priorités de recherche futures et sensibiliser les pouvoirs publics pour faire décroître ce fléau mondial ». Car les spécificités de l’AVC chez la femme diffèrent de celles masculines. L’influence de certains facteurs comme le diabète, l’hypertension ou la fibrillation auriculaire sont par exemple plus importants chez elles. « Si vous êtes une femme, vous partagez un grand nombre de facteurs de risque d’AVC avec les hommes, mais il y a également l’influence des hormones, de la grossesse, de l’accouchement et d’autres facteurs liés au sexe », a déclaré Cheryl Bushnell à l’American Heart Association. En effet, une hypertension au cours de la grossesse affecte le risque d’AVC de nombreuses années après.

 

Les femmes moins pressées d’appeler une ambulance pour elles

 

Si les AVC touchent désormais plus les femmes que les hommes elles restent sous représentées dans les essais cliniques, et les données disponibles concernant les spécificités des femmes sont très hétérogènes d’un pays à l’autre, voire manquantes ! L’équipe de chercheurs de l’Inserm pointe aussi du doigt une prise en charge et un traitement de l’AVC chez la femme moins efficients que chez l’homme. Les délais sont plus longs pour arriver à l’hôpital, et le diagnostic moins vite posé que chez l’homme, ce qui entraîne un traitement moins approprié. « Les raisons de cette situation ne sont pas totalement claires même si les auteurs précisent que les femmes, bien que connaissant davantage les symptômes d’un AVC que les hommes, seraient moins promptes à appeler l’ambulance pour elles-mêmes », relève l’Inserm. Pour réduire l’incidence de l’AVC féminin, les scientifiques préconisent un meilleur contrôle des facteurs de risques spécifiques ainsi que des recommandations spécifiques au niveau international.

 

Vanessa Pageot

Source : Communiqué de presse de l’Inserm « L’accident vasculaire cérébral, une (autre) inégalité homme-femme ? »

 

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Vanessa Pageot: Journaliste en presse spécialisée santé pendant sept ans, je suis aujourd’hui journaliste freelance pour plusieurs éditeurs. Je travaille essentiellement sur des sujets santé.
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