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Vrai / faux sur la mémoire

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Connaissez-vous vraiment les capacités de votre cerveau ?

C’est la semaine du cerveau du 11 au 17 mars, l’occasion de revenir sur les idées reçues de nos capacités de mémorisation à travers ce vrai/faux.

Nous utilisons 10 % de notre cerveau.

Faux.– « Nous exploitons bien notre cerveau à 100 % de ses capacités ! », affirme Christophe Rodo dans Le journal du CNRS. Nous savons aujourd’hui, grâce à l’imagerie médicale, que toutes nos aires cérébrales sont bien utilisées. La différence est la manière dont on sollicite ces aires.

Le stress bloque la mémorisation.

Vrai.– Le stress chronique est contre-productif pour la mémoire. En détériorant les cellules de notre hippocampe il bloque nos capacités d’apprentissage et de souvenir. Face au stress toxique, « nous avons tous notre point de bascule », précise le neuroscientifique John Medina¹.

Ecouter de la musique aide à mémoriser.

Vrai.– La musique stimule effectivement les capacités cognitives dont celle de la mémorisation. La formation musicale améliore d’ailleurs l’aptitude à repérer certains sons dans un environnement bruyant et l’apprentissage du vocabulaire.

C’est en réécrivant que l’apprentissage est le plus efficace.

Faux.– Il faut superposer les techniques d’apprentissage pour une mémorisation optimale : se poser des questions sur les connaissances à restituer, s’organiser des QCM, lire à haute voix ou faire des schémas.

En vieillissant, notre mémoire est moins efficace.

Vrai et faux.- En vieillissant, nous avons « perdu » des neurones mais notre cerveau continue à en produire tout au long de notre vie, c’est ce qu’on appelle le processus de neurogenèse. Certaines capacités cognitives sont même plus efficientes avec l’âge comme la reconnaissance des émotions ou la compréhension du vocabulaire. Matthias Kliegel, responsable du laboratoire du vieillissement cognitif de l’Université de Genève, parle d’intelligence cristallisée : « à savoir la capacité à s’appuyer sur son expérience, ses compétences et ses connaissances, explique-t-il dans les colonnes Le Temps . Dans un cerveau qui n’est pas malade, ce type d’intelligence augmente progressivement avec l’âge et reste stable pendant longtemps, pour ne décliner qu’à la fin de la vie. »

Vanessa Pageot

¹ Les pouvoirs cachés de votre cerveau, Leduc.s éditions, 2017.

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Vanessa Pageot: Journaliste en presse spécialisée santé pendant sept ans, je suis aujourd’hui journaliste freelance pour plusieurs éditeurs. Je travaille essentiellement sur des sujets santé.
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