Babyphone, jouet connecté ou tablette tactile : la mémoire, l’attention ou la coordination des jeunes enfants sont impactées. C’est ce qui ressort du rapport ( de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui recommande aux parents « un usage modéré et encadré » de tout dispositif radioélectrique.
L’expertise s’est focalisée sur les enfants de moins de 6 ans. « Les données disponibles montrent une très forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans fil, souligne l’Agence, notamment chez les très jeunes enfants ». Or, les petits seraient plus sensibles que les adultes du fait de leur petite taille et de leur morphologie. L’Anses s’inquiète particulièrement des effets sur le cerveau, en plein développement. Pour autant, « les données actuelles issues de la littérature internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur ou immunitaire, ni d’effets cancérogènes », relève l’Agence.
Pas de téléphone portable pour les plus petits
Le téléphone portable, lui, est classé comme potentiellement cancérogène par l’organisation mondiale de la santé depuis 2011. Le rapport de l’Anses met en évidence les effets de l’usage intensif du mobile sur la santé des jeunes : trouble du sommeil, fatigue, stress et anxiété voire dépression. Elle recommande alors aux parents de limiter l’utilisation du portable par leurs enfants en évitant les conversations nocturnes et en privilégiant le kit mains-libres. De façon plus générale, elle invite les autorités françaises à généraliser les obligations réglementaires du téléphone portable à l’ensemble des dispositifs radioélectriques.
Vanessa Pageot
Source : « Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans-fil », Anses.fr
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