Une nouvelle norme honteuse
Quand vous vous tournez vers des cosmétiques bio, vous vous attendez à des produits exempts de tout composant chimique, parabène ou silicone. Une nouvelle norme européenne remet en cause cette règle.
Pour vous « bio » est synonyme de produits naturels, sans produit chimique ni synthétique ? Pas pour l’organisation internationale de normalisation qui vient d’adopter la norme ISO 16 128 relative à la nouvelle définition des produits cosmétiques naturels et biologiques. Dès la fin de l’année, entrée en vigueur de cette norme, les produits contenant des ingrédients chimiques et polluants pourront légalement se revendiquer bio !
La Fébéa, la Fédération des entreprises de la beauté, se réjouit de la décision en arguant que le Bio sera ainsi accessible au plus grand nombre. Pour un collectif de professionnels du bio, c’est une hérésie. Ce collectif, composé de Cosme bio, Générations Futures et WECF, dénonce cette norme : « Contrairement aux référentiels de certification privés, la norme ISO 16 128 n’impose pas de pourcentage minimal de bio dans le produit fini. Elle tolère également la présence de composants controversés dans les formulations, comme le phénoxyéthanol, les parabènes, les silicones ou les dérivés d’animaux morts. »
Quelles garanties pour le consommateur ?
Autre incohérence de cette nouvelle norme de la composition des cosmétiques bio, aucune règle n’est fixée sur l’étiquetage des produits. « Le consommateur ne pourra donc pas compter sur le principe de transparence cher aux acteurs historiques du bio », s’insurge le collectif. Il rappelle que les labels déjà mis en place en France comme celui de l’Agriculture Biologique (AB) pour les huiles essentielles seront toujours un référentiel de qualité pour le consommateur. Autre label : celui d’ECO, de la charte Cosmebio, qui assure 50 % d’ingrédients végétaux bio ou celui d’Ecocert qui garantit 95 % d’ingrédients d’origine naturelle. Selon l’association de consommateur Que Choisir,«les produits certifiés bio sont contrôlés régulièrement par des organismes certificateurs. C’est un gage de sérieux.»
Vanessa Pageot
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Voir les commentaires (1)
En effet ca semble etre une hérésie.. Il nous faudra redoubler de vigilance alors que nous attendons plutôt un maximum de lisibilité et clarté pour le consommateur et encourager une consommation plus saine.. Merci pour cet article :)