Etes-vous incollable sur les IST ?
Les autorités sanitaires françaises tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) : Sida, syphilis ou chlamydiæ. Qui est touché, quels symptômes, comment s’en protéger ? Faites le test !
On peut être infertile à cause d’une IST.
VRAI – L’infection à la chlamydiæ trachomatis est l’une des principales causes de stérilité en France, entraînant une inflammation des trompes utérines. C’est aussi l’IST bactérienne la plus fréquente chez les 16-24 ans, concernant majoritairement les femmes, 81 000 cas sont diagnostiqués chaque année. Un chiffre sous-estimé puisque la chlamydiæ est une IST silencieuse : 45 % des personnes touchées n’ont pas de symptômes. Et sans traitement antibiotique, la contamination se poursuit chez la personne infectée qui la « partage » avec ses partenaires en cas de rapports non protégés. Le préservatif reste la meilleure prévention. Quant au dépistage, il s’agit d’un examen médical avec frottis pour mesdames et prélèvement urinaire pour messieurs.
L’épidémie de Sida baisse.
VRAI ET FAUX – Au niveau mondial, le taux annuel de nouvelles infections a chuté de 21% entre 1997 et 2010, selon l’Onusida. En France, les chiffres sont stables depuis 2008 : 6 200 personnes ont ainsi découvert leur séropositivité en 2013 selon l’Institut de veille sanitaire.
Si les traitements du VIH améliorent aujourd’hui la qualité de vie des personnes séropositives, aucun traitement ne permet encore de guérir du Sida. (Plus d’informations sur Aides.org)
Seules les personnes homosexuelles sont touchées par la syphilis.
FAUX – Toutes les personnes sont exposées à la syphilis, quelle que soit leur orientation sexuelle. Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)s’inquiète d’une forte augmentation chez les hétéros : + 75 % chez les hommes et + 85 % chez les femmes. A savoir : la bactérie responsable de la syphilis peut attaquer le système nerveux central et « entraîner une méningite, des atteintes oculaires et des atteintes de l’audition », explique le site Preventionist.org.
Il y a un vaccin contre la gonorrhée (nommée aussi « chaude pisse »).
FAUX – Seul un traitement antibiotique vient à bout de l’infection. Là aussi, beaucoup de personnes ne ressentent aucun symptôme. Les risques sont bien réels : risque d’infection des testicules, de la prostate, de l’utérus, des trompes, des ovaires, stérilité, arthrite. Le conseil est le même que pour les autres IST : faire un dépistage et faire du préservatif un réflexe.
Vanessa Pageot
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