Musicothérapie
La musique, une thérapie à exploiter
La musicothérapie est naissante en France. A l’hôpital en néonatalogie, à la maison contre les insomnies, dans le traitement des AVC ou de la schizophrénie, la musique fait, crescendo, ses preuves.
Depuis 10 ans l’hôpital de Creil, dans l’Oise, intègre la musicothérapie dans ses soins en néonatologie. Deux fois par semaine, Stéphanie Lefebvre, musicothérapeute, se rend auprès des grands prématurés. Si la musique ne remplace pas les soins, elle joue un rôle apaisant pour ces bébés fragilisés. « L’intérêt de la musicothérapie dans ce cas précis est de permettre à l’enfant de gérer la transition veille-sommeil et de mieux tolérer les soins qui peuvent être assez désagréables, explique la musicothérapeute à un journaliste de FranceMusique. Un grand prématuré a une hypersensibilité auditive et tactile et l’adaptation à l’environnement peut être très difficile. »
La musicothérapie, comme thérapie complémentaire, serait aussi bénéfique aux patients ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC). Des chercheurs australiens, de l’Institut Médical Hunter, ont suivi, pendant trois mois, les progrès des patients qui participaient à deux séances de musicothérapie hebdomadaires. Les bénéfices observés sont autant sur le plan physique que mental : un meilleur équilibre, une mémorisation stimulée et plus de force dans les mains.
La musique endort aussi les adultes
D’autres scientifiques ont voulu étudier l’impact de la musique sur des personnes souffrant de troubles de type schizophrénie. Une étude a été menée en mai 2017 par Cochrane . Ils ont analysé l’influence d’expériences musicales sur les émotions. Selon leurs conclusions, les notes de musique, jouées ou simplement entendues, améliorent l’état de santé psychique de ces personnes. Néanmoins, pour être efficaces, les séances de musicothérapie doivent être régulières, d’une durée de 20 minutes minimum et comporter 20 sessions.
Enfin, la musique douce n’endort pas seulement les plus petits, les adultes aussi y seraient aussi sensibles. Une musique douce favoriserait l’endormissement, diminuerait le nombre de réveils, et améliorerait la qualité du sommeil.
Vanessa Pageot
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