Du sport sur ordonnance
Vrai/faux sur le sport santé
Les médecins généralistes ne connaissent pas assez le dispositif des ordonnances sport santé, souligne la Haute autorité de santé qui vient d’éditer un guide à leur encontre. Et vous, sauriez-vous répondre à ce vrai/faux sur le sport santé ?
Seules les personnes souffrant d’une maladie chronique peuvent demander une ordonnance sport santé.
VRAI.- L’ordonnance sport/santé concerne les maladies chroniques comme le diabète de type 2, l’insuffisance cardiaque ou la polyarthrite par exemple. La HAS vient de publié seulement 6 référentiels pour aider les généralistes à prescrire une activité physique à leurs patients touchés par le surpoids et l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle (HTA), la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la maladie coronaire stable ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
L’ordonnance santé vise des sports intensifs.
FAUX.- « Le médecin doit privilégier la pratique quotidienne : déplacements actifs comme le vélo, la marche ou monter des escaliers » précise la HAS. Les séances d’exercices répétitifs plus ciblés avec un professionnel et le sport pratiqué seul ou en groupe font aussi partie des préconisations. L’essentiel étant de maintenir cette activité physique sur le long terme car les effets bénéfiques disparaissent après deux mois d’inactivité.
Faire du sport n’est que préventif et pas curatif.
FAUX.– L’exercice physique améliore les symptômes des maladies chroniques en permettant, dans certains cas, de réduire les traitements. La pratique régulière réduit aussi la mortalité, diminue le risque de maladie cardio-vasculaire et améliore les fonctions cognitives, le sommeil et l’anxiété…
Même 10 minutes par jour d’activité physique sont bénéfiques.
VRAI.– Si l’Organisation mondiale de la santé recommande 30 minutes d’exercice physique d’intensité modérée, c’est un idéal. Même 10 minutes quotidiennes sont bénéfiques et constituent un palier avant de passer à 20 puis 30 minutes, l’objectif étant toujours la constance.
Il n’y a pas de contre-indications.
FAUX.– Les patients qui ont un risque cardio-vasculaire élevée doivent passer un test d’effort préalable même pour une activité physique modérée. Celle-ci est définit comme provoquant un léger essoufflement et un peu de transpiration, sans empêcher la conversation. C’est le cas, par exemple, de la marche à 4km/h, d’une montée lente des escaliers, du vélo de loisirs à 15h km/h, du jardinage…
Le généraliste est épaulé par des professionnels pour estimer l’intensité et la durée de l’activité physique.
VRAI.– Dans le cas d’une maladie coronaire stable, par exemple, le médecin traitant s’appuie sur les préconisations du médecin rééducateur et du cardiologue. Dans tous les cas, les sessions d’exercice sont toujours encadrées par un échauffement et une période de récupération sous le suivi d’un professionnel, médecin rééducateur par exemple.
Vanessa Pageot
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