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Ecrans et troubles du langage

Écrans et troubles du langage

Le Collectif surexposition écrans s’implique pour des solutions concrètes

Le collectif surexposition écrans (CoSE) et 20 associations organisent une journée de débats autour des enfants, de leur attention et des écrans le 1er février prochain à Paris dans le but de proposer des solutions concrètes aux professionnels de santé, de la petite enfance, des parents et des enseignants.

« Dès leur plus jeune âge, les enfants sont les premiers exposés aux dangers des écrans, consommateurs précoces de contenus parfois inappropriés et particulièrement addictifs », alerte le Collectif surexposition écrans (COSE) . Fondé par plusieurs pédiatres, pédopsychiatres, médecins, une psychomotricienne et une psychologue, le collectif organise, le 1er février prochain, une journée de débats afin de dresser un état des lieux des enjeux et de proposer des solutions concrètes. Le CoSe parle « d’urgence éducative et sanitaire » face à la dépendance aux écrans et leurs effets délétères sur le développement cognitif des plus jeunes.


4 temps recommandés sans écran

Une étude menée par l’université de Rennes auprès de 276 enfants, âgés de 3 ans et demi à 6 ans et demi, démontre que ceux qui regardent les écrans le matin ont trois fois plus de risques de développer des troubles du langage, du simple retard à la dysphasie, un déficit sévère de la production et de la compréhension orale. Et, si l’enfant ne discute pas de ce qu’il a vu à l’écran avec ses parents, le risque est multiplié par six.

Le problème n’est pas la durée mais seulement ce temps d’exposition dès le lever.
Michel Desmurget, docteur en neurosciences à l’Inserm, ajoute, dans un entretien au journal Le Parisien : « On sait déjà que l’exposition aux écrans, qui atteint aujourd’hui un niveau stratosphérique, favorise les troubles du langage. Mais cette étude est l’une des premières à montrer leur impact le matin. Ce temps d’échange, avant l’école, est essentiel autour du petit déjeuner. Plus on parle à l’enfant, plus son intelligence va se développer ».

Les professionnels de santé et de la petite enfance recommandent les « 4 temps sans écrans » : pas d’écran le matin, ni pendant les repas, ni le soir avant le coucher et pas de télévision dans la chambre des plus jeunes.

Vanessa Pageot

Les assises de l’attention, le 1er février 2020 à Paris dans la salle de la Bellevilloise (19-21 rue Boyer dans le XXème) par le CoSE avec l’intervention de Sabine Duflo, psychologue, auteure de « Quand les écrans deviennent neurotoxiques », Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche en neurosciences à l’INSERM, spécialiste de la question de l’attention dans l’éducation et Karine Mauvilly, enseignante, auteure du « Désastre de l’école numérique » (Seuil, 2016).

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