Sexualité et ménopause
La ménopause retardée par une sexualité active
Plus une femme a de rapports sexuels fréquents, plus son corps investit dans l’ovulation retardant ainsi la ménopause, selon une récente étude américaine.
51 ans, c’est l’âge moyen de la ménopause en France. Si ce processus biologique naturel est inéluctable, plusieurs facteurs influent comme le tabac ou le niveau socio-économique. L’activité sexuelle joue aussi un rôle prépondérant ont démontré Megan Arnot et Ruth Mace, dont les résultats de l’étude sont parus le mois dernier dans le journal The Royal Society open Science . Les deux scientifiques ont suivi 3000 femmes pendant 10 ans où aucune n’était encore entrée en ménopause. La moitié d’entre elles (46%) observaient cependant des changements de cycles menstruels et des bouffées de chaleur au début de l’étude. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une femme est ménopausée après une année entière sans règles.
Économie d’énergie
Pendant toute la durée de l’étude, les participantes ont répondu à plusieurs questions concernant la fréquence et la nature de leurs rapports sexuelles. Selon Megan Arnot et Ruth Mace, les femmes ayant eu des relations au moins une fois par semaine ont réduit leurs chances d’entrer en ménopause à un âge donné de 28% par rapport à celles qui ont eu des rapports sexuels moins d’une fois par mois. Les deux scientifiques estiment ainsi que « si une femme a des relations sexuelles peu nombreuses ou peu fréquentes à l’approche de la quarantaine, le corps ne recevra pas les signaux physiques d’une grossesse possible ». En effet, l’ovulation est considérée par l’organisme comme un processus coûteux, à la fois en termes énergétiques et en raison de son effet perturbateur sur le système immunitaire. Naturellement, il sera économe et limitera au plus tôt le processus d’ovulation.
À l’inverse, si la femme a toujours des relations sexuelles régulières, l’organisme s’adapte pour continuer à ovuler plus longtemps. Il s’agit, dans les faits, de retarder la ménopause de quelques années seulement, la ménopause étant jugée tardive à 55 ans.
Vanessa Pageot
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