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Nutriscore

Etiquettes Nutriscore : quel bilan ?

Un code couleur pour produits transformés à généraliser

 

Du A vert au E rouge, les étiquettes Nutriscore apposées sur les produits transformés aident les consommateurs à équilibrer leur assiette. Six mois après leur lancement, le bilan est mitigé.

Des photos de produits alléchants et des étiquettes absconses qu’il faut décrypter pour trouver les taux de graisses, de sel ou de sucre. Pour donner du goût, ces aliments sont riches en additifs et pauvres en nutriments et en fibres. Non seulement l’équilibre nutritionnel n’est pas respecté mais la consommation régulière de produits ultra transformés affecte la santé en augmentant les risques de cancer selon une étude récente de l’Inserm. Pour aider les consommateurs à faire leur choix, à équilibrer leur assiette et à prendre soin de leur santé, le gouvernement a lancé, en novembre dernier, les étiquettes Nutriscore. L’objectif est simple : signaler la qualité nutritionnelle de chaque produit transformé avec une lettre et une couleur associée : du A vert pour les plus sains au E rouge pour les moins équilibrés.

Etiquette Nutriscore

Mi-figue, mi-raisin

 

Six mois après, le bilan est mi-figue, mi-raisin. Si les consommateurs adhérent au dispositif, tous les industriels ne jouent pas le jeu, l’étiquetage (appelé aussi score) étant basé sur le volontariat. Une cinquantaine de groupes et de marques de distribution participent à l’initiative selon le gouvernement. Le site de France info rappelle que « les industriels profitent également de la réglementation européenne, qui oblige le score à rester facultatif ».
L’industrie agro-alimentaire se défend pour sa part de la diabolisation des produits transformés. Il faut en effet faire la différence entre les produits ultra transformés décriés par l’étude de l’Inserm (aliments reconstitués ou « snacks ») et les produits transformés qui permettent un autre usage de l’aliment de base comme les céréales en farine, les fruits en jus ou le lait en fromage. La transformation de ces produits permettant aussi de limiter le gâchis puisque, sans transformation, 50 à 60 % des aliments frais seraient perdus après la récolte¹.

Vanessa Pageot

 

Le score d’un hamburger
Un hamburger « simple » de 94 g contient :
924 Kj ou 220 Kcal (11 %)²
13 g de matières grasses (19 %)
5,9 g de matières grasses saturées (30 %)
0,8 g de sucre (moins d’1%)
0,7 g de sel (12 %)

Notes :
¹Manger sain, comment ça marche ? Edition Courrier du livre.
²Pourcentage de l’apport en référence.

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