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Arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique

Arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique

L’e-cigarette efficace à court terme

L’Inserm vient de publier les résultats de son étude sur l’efficacité de la cigarette électronique pour arrêter de fumer. Vapoter aide bien à réduire ou arrêter de fumer mais à court terme.

5 400 Français, tous fumeurs, se sont prêtés volontairement, pendant deux ans, à l’étude nommée « Constances ». Les chercheurs ont constaté que 40 % des fumeurs qui avaient choisi l’e-cigarette ont arrêté de fumer pendant le suivi, contre 25 % des fumeurs qui n’avaient fait ce choix. Toutefois, la cigarette électronique n’est pas une solution miracle : ceux qui la choisissent ont une plus forte probabilité de fumer à nouveau que les non-vapoteurs (31% contre 16 %). Selon Maria Melchior, directrice de recherches à l’Inserm, interviewée par Bfmtv.com, « ce résultat sous-entend un risque : que la cigarette électronique entretient l’addiction à la nicotine. Par exemple, quand elle ne fonctionne pas, qu’il n’y a plus de liquide, plus de batterie etc., on peut être amené à refumer ». Le risque de dépendance à l’e-cigarette est d’ailleurs pointée du doigt par l’ Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à cause de la nicotine présente dans les cartouches liquides, y compris quand le taux est limité à 2%.

 

Exposition aux substances toxiques

Si la cigarette électronique fut, au départ, une méthode de sevrage elle est aujourd’hui considérée comme une porte d’entrée vers le tabagisme pour les plus jeunes. Un vrai paradoxe ! « Il y a des preuves significatives démontrant que l’usage d’e-cigarette par des ados et des jeunes adultes risque de les enrôler au long cours comme des consommateurs de cigarettes conventionnelles » s’alarme le Dr Duray dans La Revue de la Médecine générale¹.
Quant à la nocivité de la cigarette électronique sur la santé, les médecins comme les chercheurs restent extrêmement prudents. La première raison est le manque de recul, la deuxième réside dans la grande diversité de modèles et de liquides aujourd’hui proposés. Cependant, il reste prouvé que l’air ambiant est bien « contaminé par des particules et de la nicotine dans les locaux où sont utilisées des e-cigarettes comparés aux locaux exempts de consommation », relève La Revue de la médecine générale. Le vapotage expose ainsi les enfants face au tabagisme passif, avec ou sans nicotine.

Vanessa Pageot

¹« E-cigarette : état de la question à la lueur de l’étude du Consensus Study Report » par le Dr Daniel Ducray, La Revue de la médecine générale, n°359, janvier 2019.

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1 Comment

  • Xavier Limodin

    Comment expliquer que les journalistes perdent tout sens critique et lucidité dès qu’ils parlent de la vape?
    Pourquoi ne peuvent ils pas s’empêcher d’ajouter de fausses infos anxiogènes?
    Fake 1 : le mythe de la porte d’entrée, comment expliquer que le nombre de fumeurs baisse plus rapidement dans les pays ou la vape est disponible, si c’est une porte d’entrée?
    Fake 2 : Nocivité : Rien n’est totalement inoffensif, ce n’est pas un produit de consommation courante destiné a tout le monde, c’est un dispositif de réduction des risques beaucoup moins nocif que le tabac fumé.
    Fake 3 : le fantasme du vapotage passif, le vapoteur rejette de l’eau, très très très dangereuse, un peut de propylène-glycol, connu pour assainir l’air en vaporisation depuis des décennies et un peu de nicotine dont la dose moins toxique qu’une tasse de café.

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