Épidémie de rougeole
Pourquoi l’épidémie de rougeole fait peur ?
Plus de 1 000 cas de rougeole ont été déclarés depuis le début de l’année, touchant principalement des nourrissons de moins d’un an. Les autorités sanitaires prennent au sérieux cette épidémie, la dernière de 2008-2011 avait été responsable de 10 décès.
Maladie infantile, la rougeole est considérée, à tort, comme bénigne. En février dernier, elle fut pourtant responsable de la mort d’une jeune femme de 32 ans, non vaccinée. Les autorités sanitaires s’inquiètent, ayant en mémoire le bilan de la dernière épidémie de 2008-2011 qui fit 10 victimes. Le virus de la rougeole, virus respiratoire, est très contagieux. Il se transmet lorsque les personnes toussent ou éternuent, projetant des gouttelettes salivaires ou respiratoires. Une seule personne atteinte peut alors contaminer 15 à 20 personnes. Or, les nouveaux-nés qui sont pas encore vaccinés sont alors très vulnérables face au virus de la rougeole. Sur les 1 150 cas déclarés depuis le 1er janvier 2018, les moins de 1 an sont les plus touchés selon les chiffres communiqués par Santé Publique France.
La vaccination comme seul rempart
Le coupable de cette nouvelle épidémie est le faible taux de couverture vaccinale, de l’ordre de 79 %. Comme il n’existe pas de traitement, la seule protection face au virus reste la vaccination. Une protection collective efficace induit une couverture vaccinale de 95 % afin de protéger les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées : bébés, femmes enceintes et personnes immunodéprimées. Or, certaines familles, font le choix délibéré de ne pas faire vacciner leurs enfants, exposant ces personnes vulnérables à rougeole et à ses complications. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les complications de la rougeole sont plus fréquentes avant l’âge de 5 ans ou chez l’adulte de plus de 30 ans. Parmi les complications les plus graves, on observe des cécités, des encéphalites (qui peuvent s’accompagner d’œdèmes cérébraux), des diarrhées sévères (susceptibles d’entraîner une déshydratation), des infections auriculaires et des infections respiratoires graves comme la pneumonie.
Vanessa Pageot
D’autres articles :
⇒ Jeu du foulard
⇒ Nouvelles courbes de croissance
⇒ Prenez soin de votre périnée
⇒ Journée mondiale de Parkinson